La métaphore en coaching

La métaphore est un pont direct vers l’inconscient, et elle agit en profondeur.

Voici les raisons qui l'expliquent.

Contrairement au langage logique, les métaphores mobilisent simultanément des circuits sensoriels, émotionnels et cognitifs.

🔬 Une étude de Lacey et al. (2012) a montré que les métaphores tactiles comme “une voix douce comme du velours” activent les régions sensorielles réelles du cerveau, et pas seulement les zones linguistiques.

Cela signifie que le cerveau traite les métaphores comme de véritables expériences.

👉 En coaching, cela crée une expérience incarnée, favorisant l’intégration et la transformation, bien au-delà de la simple compréhension intellectuelle.

Carl Gustav Jung a théorisé dès le début du XXe siècle que l’inconscient fonctionne par images, symboles et archétypes.

Ce n’est pas un langage rationnel, mais un langage associatif et imagé, beaucoup plus rapide et profond que celui du mental conscient.

🔬 Les neurosciences confirment aujourd'hui que les processus inconscients sont largement non verbaux (LeDoux, The Emotional Brain, 1996) et que les images mentales ont un poids émotionnel et décisionnel supérieur au langage abstrait (Damasio, L’erreur de Descartes, 1994).

👉 Le coaching métaphorique offre une porte d’entrée naturelle dans ce langage symbolique, facilitant l’accès aux parts de soi souvent inaccessibles par la parole rationnelle.

Lorsqu’un client fait émerger une métaphore en séance, cela lui permet d’externaliser une situation, une émotion ou un schéma limitant — et de le regarder avec recul. Cela ouvre la possibilité d’interagir différemment avec ce contenu, de le transformer sans confrontation directe.

🔬 Selon les recherches en thérapie narrative (White & Epston, 1990), la distanciation métaphorique permet de contourner les défenses psychologiques et de restaurer un pouvoir d’agir symbolique sur l’expérience vécue.

👉 C’est ainsi que les métaphores réveillent des ressources souvent enfouies : en permettant au client de créer une nouvelle posture, une nouvelle dynamique intérieure.

Le mental conscient, surtout chez les profils HPI ou surcontrôlants, peut être très réticent face aux changements. En passant par une métaphore, on évite l’effet défensif : le client n’est pas "attaqué", il est invité à dialoguer avec une image.

🔬 Les travaux de Milton Erickson et, plus récemment, les recherches en hypnose conversationnelle (Zeig, 2007) montrent que les métaphores contournent le facteur critique de la conscience, permettant une suggestion douce, mais puissante.

👉 Cela rend le coaching plus fluide, plus respectueux, et souvent plus rapide.