

Les métaphores et cerveau neuroatypique entretiennent un lien fascinant : loin d’être de simples figures de style, les métaphores traduisent la manière dont ton cerveau atypique perçoit, ressent et organise le monde.
Comprendre comment elles agissent, c’est apprendre ton propre langage intérieur — celui de la pensée vivante, symbolique et sensible.
Car tu as sans doute remarqué que certaines images t’aident à mieux exprimer (et mieux comprendre !) ce que tu vis qu’un long discours plus "terre à terre".
Quand tu dis « je me sens dans une impasse », « je perds pied » ou « je cherche ma voie », tu n’emploies pas seulement une tournure poétique : ton langage exprime ce que ton cerveau met réellement en scène, pour donner forme à ton expérience.
Voyons comment les métaphores deviennent un véritable langage cognitif et émotionnel, particulièrement naturel pour les esprits atypiques.
Selon George Lakoff et Mark Johnson (Université de Berkeley), notre pensée est fondamentalement métaphorique : nous comprenons des notions abstraites (le temps, les émotions, la vie) à travers des images concrètes issues de nos expériences sensorielles.
Les IRM le confirment : quand tu entends une expression métaphorique comme “il serre la main chaude de son ami”, ton cerveau active les zones motrices et sensorielles liées à la chaleur et au toucher, pas seulement celles du langage.
Autrement dit : ton cerveau vit la métaphore, il ne se contente pas de la comprendre.
Chez les personnes HPI ou hypersensibles, dont la connectivité neuronale est plus dense, cette activation multisensorielle est encore plus marquée.
Les métaphores créent alors une résonance globale : elles parlent à ta pensée, à ton corps et à ton émotion simultanément.
Tu ressens fort, mais parfois, tu n’arrives pas à mettre des mots précis sur ce qui se passe.
C’est normal : les émotions complexes ou les intuitions profondes ne sont pas toujours accessibles au langage rationnel.
Antonio Damasio, dans L’erreur de Descartes (1994), montre que les décisions et ressentis s’appuient sur des “marqueurs somatiques” : des traces corporelles et émotionnelles.
La métaphore permet d’en faire le lien conscient.
Quand tu dis « je me sens enfermée », tu ne décris pas une idée abstraite, mais une expérience vécue.
La métaphore devient alors un miroir où ton monde intérieur se donne à voir, à sentir, à transformer.
Les profils neuroatypiques ont souvent une pensée visuelle, analogique et multidimensionnelle.
Ils font des liens spontanément, voient des correspondances entre des domaines éloignés.
💡 De nombreuses études soulignent que les cerveaux atypiques présentent une plus grande activité associative.
Ce mode de fonctionnement, parfois épuisant dans le monde linéaire, devient une richesse dès qu’on entre dans le territoire des métaphores.
Les métaphores te permettent de penser en 3D, d’intégrer plusieurs niveaux de sens sans te limiter à une seule interprétation.
Elles respectent ta complexité cognitive tout en lui donnant un cadre souple.
💡 C’est pour cela que beaucoup d’HPI ou d’hypersensibles trouvent les métaphores reposantes : elles ne demandent pas d’expliquer, mais de laisser émerger le sens.
Les personnes neuroatypiques ont souvent une conscience de soi accrue, parfois envahissante.
Les métaphores permettent de canaliser cette introspection, de la transformer en un récit évolutif.
En psychologie narrative, on parle de re-storying : réécrire son histoire en changeant les symboles qui la portent.
Passer de « je suis bloqué » à « je gravis une montagne » modifie la perception, la posture physique, la motivation.
Les neurosciences appellent cela la plasticité symbolique : nos représentations mentales reconfigurent littéralement notre expérience vécue.
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Tu l'as compris : les métaphores ne sont pas décoratives, elles façonnent ta pensée et ton action.
Elles permettent aux cerveaux atypiques comme le tien de :
penser plus globalement (activation multisensorielle)
ressentir plus finement (connexion corps–émotion–langage)
structurer la complexité (pensée analogique)
se transformer symboliquement (plasticité identitaire)
Elles ne t’éloignent pas du réel, elles t’y reconnectent.
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Sources et références
Lakoff, G. & Johnson, M. (1985). Les métaphores dans la vie quotidienne. Éditions de Minuit.
Damasio, A. (1994). L’erreur de Descartes : la raison des émotions. Odile Jacob.
Fritz, J. collectif. (2017). Neural Connectivity in Neurodivergent Minds. Frontiers in Psychology.
Lacey, S. collectif. (2012). Activation of sensory areas during metaphor comprehension. Brain and Language.
Ramachandran, V.S. & Hubbard, E.M. (2001). Synaesthesia and cross-activation. Journal of Consciousness Studies.
White, M. & Epston, D. (2007). Les pratiques narratives : réécrire sa propre histoire. Éditions Satas.
Gallese, V. (2009). Embodied simulation and symbolic understanding. Trends in Cognitive Sciences.

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Vesselina Malhomme
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